Escalier ou ascenseur?

Escalier, puisque l’on dit que c’est bon pour la santé! Mais je suis également partante pour prendre l’ascenseur, car c’est un lieu idéal pour faire des rencontres fortuites et stimulantes, ce qui est malheureusement complètement impossible en télétravail.
 

Quel a été le principal temps fort des douze derniers mois pour vous et votre entreprise?

Pour Microsoft Suisse, cela a clairement été l’ouverture de nos centres de données suisses, grâce auxquels nous pouvons maintenant proposer à nos clients de stocker leurs données localement. Pour moi personnellement, l’expérience la plus marquante a été de pouvoir offrir, en collaboration avec notre réseau de partenaires, un soutien technologique rapide et sans entraves bureaucratiques aux écoles, administrations et entreprises. Tous ont ainsi pu se rendre à l’évidence que la transformation numérique est utile et peut être mise en œuvre rapidement. Malgré le coronavirus, nous sommes restés en contact les uns avec les autres, nous avons appris à travailler de chez nous, à continuer d’assurer les cours des écoliers et des étudiants et à faire tourner nos entreprises.
 

À propos d’elevator pitch: comment gérez-vous la pression/le manque de temps?

J’ai eu la chance d’apprendre à procéder de manière structurée pendant mes études de droit. Je me suis ensuite bâti une vie professionnelle parfaitement organisée et ne laissant rien au hasard, notamment parce que j’ai appris très tôt que la procrastination finit par engendrer encore davantage de pression.
 

Les quotas féminins sont-ils nécessaires?

Je pense que dans le monde politique, les quotas ont un sens. Dans le monde de l’entreprise en revanche, j’estime que l’introduction d’un quota fausserait le débat et que les femmes finiraient par être moquées comme de purs produits des quotas. Il reste toutefois beaucoup à faire, tout particulièrement en Suisse, et nous devons continuer de nous battre sans relâche pour garantir l’égalité des chances dans nos entreprises. Dans notre secteur d’activité, il est important d’initier et d’intéresser les jeunes femmes aux nouvelles technologies, de leur permettre de faire leurs preuves en tant qu’expertes et managers et de leur donner confiance en elles. C’est l’exemple que j’essaie de donner.
 

Votre instinct vous a-t-il déjà trompée?

J’ai lu quelque part que l’instinct est un produit de ce que l’on a vécu et de ce que l’on a appris. Ce serait, au fond, un autre type de «savoir-faire». Même si en principe, je me fonde avant tout sur les faits, il m’arrive parfois d’écouter mon instinct pour certaines décisions importantes, et il ne m’a jamais trompée jusqu’ici. 
 

Qu’est-ce qui vous fait rire à gorge déployée?

Toutes les formes d’humour britannique. 
 

Qu’est-ce qui vous énerve?

Les gens qui s’opposent systématiquement au progrès et qui ne voient que le mauvais côté des choses.
 

Comment réagissez-vous aux critiques?

Les critiques constructives et les retours sont des aspects importants de la culture de Microsoft. J’apprécie toujours que des collègues me donnent ouvertement et honnêtement leur avis. Cela me permet de découvrir de nouveaux points de vue et de continuer à progresser. Les occasions sont suffisamment nombreuses!
 

Enfin, êtes-vous confiante quant à l’avenir de la Suisse?

Absolument. Je suis heureuse que le Conseil fédéral ait maintenant assoupli les mesures de sécurité et que la nouvelle normalité se mette progressivement en place. Les atouts de la Suisse, à savoir notre capacité d’innovation, notre excellent système éducatif et notre cadre institutionnel stable et sûr, nous aideront à sortir renforcés de la crise.